Voici quelques trucs qui sont énumérés dans le livre ‘Striking Back’ que l’Association américaine de la névralgie du trijumeau nous a généreusement donné la permission de traduire et de mettre sur notre site web.
En fait, ce sont des trucs partagés par des personnes atteintes de la névralgie du trijumeau depuis un bon bout de temps. Dans le livre,on les appelle ainsi: les trucs de la part des vétérans. Certains trucs sont appuyés par la science et d’autres un peu moins, mais qui peuvent fonctionner ou non. On a rien à perdre à essayer.
Compresses froides
On ne penserait pas ça à premier abord, car habituellement la température froide rend les crises de la névralgie du trijumeau plus douloureuses. Mais, les compresses froides sur la région fragile (celle qui habituellement déclenche les crises) peut engourdir le nerf et calmer la douleur chez quelques personnes. Des sacs de pois gelés peuvent faire l’affaire en plus de prendre la forme du visage. Appliquez sur une période de 20 à 30 minutes. Répétez chaque heure si la douleur revient. Ne pas oublier d’insérer une serviette mince entre la compresse froide et la peau pour absorber l’humidité.
Traitement à la chaleur
Voici un paradoxe. Quand pour certaines personnes, ce sont des compresses froides qui fonctionnent, pour d’autres, c’est l’opposé : des traitements à base de chaleur, soit des serviettes chaudes ou des coussinets chauffants. Quelques personnes qui ont expérimenté les deux méthodes, soit le froid et le chaud ont mentionné obtenir de meilleurs résultats en alternant les compresses froides et les serviettes chaudes.
Mâcher de la gomme
Quelques personnes ont mentionné que mâcher constamment de la gomme fait en sorte que le nerf est incapable de ‘garder assez d’énergie’ pour déclencher une crise au prochain touché du visage. Malgré le fait que ce n’est pas très scientifique, l’idée derrière a toutefois un certain mérite médical. Le nerf peut être désensibilisé de crises répétées par cette activité, le laissant moins capable de déclencher des épisodes de douleur. Encore ici, il n’y a rien de mal à essayer, sauf celui d’avoir plus de caries à moins de prendre des gommes sans sucre.
Se masser le visage
On penserait que cela déclencherait les crises de la névralgie du trijumeau, mais ce sont habituellement les touches légères et non les pressions plus fortes qui déclenchent ces douleurs névralgiques. Le massage peut aussi détendre les muscles crispés et provoquer la libération d’endorphine qui est l’anti-douleur chimique naturel de notre corps. Plutôt qu’un massage facial, quelques personnes ont trouvé qu’une simple pression sur la région douloureuse avec la main et la tenir à cet endroit peut aider. Cette technique peut aussi aider à raccourcir l’épisode de douleur lors de l’apparition d’une crise en mettant une pression sur l’endroit douloureux aussitôt qu’on sent le spasme arriver.
Se masser les oreilles
Ce conseil provient d’un acupuncteur de la Floride, Larry Han, qui mentionne que les oreilles ont plusieurs points de pression qui répondent bien aux aiguilles lors d’un traitement d’acupuncture. Il dit que se masser les oreilles pendant 10 minutes trois fois par jour aide souvent à apaiser les douleurs faciales. En Chine, se masser les oreilles est une pratique ancienne et on croit qu’elle assure la longévité et une bonne santé. De toute façon, ça coute rien d’essayer.
Prendre du repos approprié
Lorsque vous êtes fatigués et épuisés du manque de sommeil, la douleur est souvent pire. Essayez de maintenir des habitudes de sommeil régulières et ne soyez pas trop difficiles envers vous même en brûlant la chandelle par les deux bouts. Une caractéristique particulière et non cruelle de la névralgie du trijumeau est que lorsque vous dormez, la douleur disparait. Habituellement, c’est très rare qu’une crise va vous réveiller en plein milieu de la nuit.
Couper la nicotine
Il y a des évidences que cette substance que l’on trouve dans le tabac, peut aussi augmenter notre sensibilité à la douleur. Ça peut donc aider de diminuer notre consommation de tabac ou d’arrêter d’en consommer. Et si ça ne fonctionne pas, ça n’empêchera pas vos poumons de vous remercier !
Essayer de limiter les facteurs de stress dans votre vie
Le stress, le manque de sommeil, de mauvaises habitudes alimentaires et autres tensions dans votre vie de tous les jours peuvent ne pas causer d’autres crises de la névralgie du trijumeau, mais ils peuvent faire en sorte que les crises soient plus douloureuses. Prenez soin de vous et de votre corps et au moins vous ne contribuerez pas au problème.
COMPOSER AVEC LA DOULEUR FACIALE
Dans cette section, je vous partage quelques stratégies pour composer avec la douleur faciale. Ces stratégies sont présentées dans le livre ‘Stricking back’ de l’Association américaine de la névralgie du trijumeau. Ce livre est rédigé en anglais et il est mentionné comme livre de référence sur le site de l’AQNT. En fait, je suggère à tout le monde qui sont atteint de la névralgie du trijumeau de s’en procurer un exemplaire.
Voici ce qu’on dit à ce sujet dans le livre. Premièrement, ce n’est pas nécessaire « d’apprendre à vivre avec la douleur. » Accepter la réalité de la douleur que l’on a aujourd’hui ne veut pas dire se résigner à l’avoir dans le futur. Après tout, la névralgie du trijumeau n’est pas fatale et il y a plusieurs traitements possibles. Chaque traitement a son potentiel de soulagement, et nous avons le choix à savoir quelle option nous voulons essayer et quand le faire. Mais, rechercher un soulagement physique est une manière de faire face à la douleur. On peut aussi penser à des techniques qui nous permettent de composer avec la douleur et de mieux la tolérer. En voici quelques unes :
Ne pas laisser l’impuissance prendre le dessus
Une des bagarres mentales que vous devez combattre est celle-ci : Sentir que vous n’avez aucun contrôle sur la douleur et que vous ne pouvez rien y faire. Quand cela arrive, vous perdez votre motivation, glissez vers la dépression et arrêtez d’essayer de trouver d’autres manières de composer avec la douleur. Pendant que vous êtes incapables de mettre fin aux crises, vous ne devez pas vous sentir vaincus par celles-ci. La vérité est qu’il y a plus d’options de traitement que jamais et que presque la majorité des gens souffrant de la névralgie du trijumeau finissent par trouver du soulagement. Ne vous découragez pas et continuez de chercher votre solution !
Utilisez la distraction à votre avantage
Plus qu’on a une fixation sur la douleur, plus elle nous dérange. À l’inverse, le fait d’être capable de penser à autres choses pendant la douleur, celle-ci semble moins pénible. Quand la douleur arrive, pensez à des choses positives, plaisantes, la méditation et pour certains cela peut être la prière. Ou tout simplement pensez à n’importe quoi d’autres que la crise actuelle.
Ne pas transformer la névralgie du trijumeau en une douleur de 24 heures
Habituellement, la douleur associée à la névralgie du trijumeau n’est pas constante. Mais il y a plusieurs personnes atteintes de la névralgie du trijumeau qui se font du tracas à propos de la douleur même entre les crises ou pendant les périodes de rémission. Voici un conseil d’un psychologue clinicien d’un centre de recherche en gestion de la douleur à Sydney en Australie: « Il faut essayer de changer notre sensibilité sur le fait que l’on compose bien avec la douleur ou réaliser que l’on est bien lorsqu’on moins en douleur plutôt que de penser à la prochaine crise. » Il faut prendre avantage de ces pauses et passer à autre chose autant que possible.
Gardez vous occupé
Une des pires choses à faire est d’arrêter de travailler, d’arrêter de pratiquer nos passe-temps et de ne pas prendre de vacances. Se garder occupé ne fait pas seulement nous faire éviter que la névralgie du trijumeau auras le dessus, mais c’est aussi une superbe manière de distraire notre pensée de la douleur.
Restez positif
Penser le plus souvent que possible à des émotions positives. Ne pas trop s’attarder sur sur la névralgie du trijumeau au détriment des autres belles choses qui vous arrivent dans la vie si vous ne prenez pas le temps de les apprécier.
Essayez de ne pas toujours être immobile ou raide
Une caractéristique comune de la névralgie du trijumeau est le fait d’avoir tendance à éviter de bouger le visage et la tête dans le but d’éviter de déclencher des crises. Cela peut jouer contre vous quand vous le faites à l’extrême. On suggère plutôt de rester flexible et mobile. Vous aurez probablement besoin d’y allez plus doucement et ralentir les mouvements dans la zone touchée, mais c’est préférable que d’éviter le mouvement car cela pourrait mener à une zone hypersensible et plus douloureuse. Des étirements légers et doux de tout votre corps, mais plus précisément le cou, les épaules, la mâchoire et le haut du corps sur une base régulière peut aider le cerveau à recevoir des signes normaux de toutes les régions du corps.
Vivez le moment présent
Ne pas s’inquiéter à propos des crises que vous n’avez pas encore eues ou ce que vous allez faire si la douleur empire. Voyez à cela quand ces choses arriveront, et si elles surviennent seulement. Préoccupez vous seulement de la nature et de l’intensité de la douleur que vous avez aujourd’hui. Si la douleur est tolérable, passez à autre chose. Si celle-ci n’est pas tolérable, il est peut être temps de considérer d’autres options de traitement.
Faites des choses qui vous apportent de la joie et du plaisir
Sortez et faites ce que vous aimez faire. Ne délaissez pas vos passions. Quand la névralgie du trijumeau est active (pas en période de rémission), les crises vont survenir que vous soyez au lit ou que vous faites une de vos activités préférées. Il faut juste réaliser que parfois vous devrez être plus flexible qu’auparavant. Vous allez peut être avoir besoin d’annuler à la dernière minute ou quitter plus tôt si la douleur est trop pénible. Et les gens avec qui vous êtes devront apprendre à s’ajuster aussi. C’est mieux que de renoncer aux activités complètement.